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HISTOIRE DE LA TAPISSERIE
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le généreux Mécène étaient envoyées à Versailles, en guise de restitution à la couronne. J^a nuit se fit épaisse, profonde, autour de ces établissements éphémères dont chacun avait intérêt à oublier et à cacher le souvenir, et c'est à peine si on pourrait citer aujourd'hui une seule tenture sortie de l'atelier de Maincy, dont les productions cependant devaient être en rapport avec les splendeurs royales de Vaux.
Peut-être retrouverait - on parmi les tapisseries du surintendant mises à part pour le roi, dont le catalogue a été publié par M. Bonnaffé, quelques-unes des œuvres de la manufacture de Maincy. Mais l'embarras est grand pour déterminer celles de ces suites qui venaient des métiers de Vaux et celles que le ministre avait acquises, soit des fabricants français, soit des marchands étranLiers. Parmi celles dont l'origine reste incertaine finirent une Histoire d'Abraham, en dix pièces; un Apollon et les Quatre Saisons, en cinq pièces; l'Histoire d'iphigénie, en dix pièces; VHistoire de Gédéon et celle de Salomon, chacune en huit pièces; enfin les Vertus, aussi en huit panneaux. Y aurait-il témérité à supposer que quelques-unes au moins de ces tapisseries sortaient des ateliers du surintendant? Certaines d'entre elles, notamment VHistoire de Constantin et les Chasses de Méléagre el d'Atalante, d'après Le Brun, commencées à Maincy, auraient été achevées aux Gobelins. Deux pièces de VHistoire de Constantin, avec or, sont citées dans l'état des tapisseries de Foucquet attribuées au roi. Comme on le voit, l'histoire de cette manufacture provinciale est encore fort obscure.
Il n'est pas étonnant que, sous l'influence des encouragements prodigués par nos souverains et leurs ministres, de sérieux efforts aient été tentés, sur différents points de la France à la fois, pour organiser des ateliers de haute ou de basse lice. Depuis que l'histoire de' notre industrie est à l'ordre du jour, des recherches locales ont révélé la présence d'un certain nombre de manufactures provinciales dont l'existence était complètement ignorée jusqu'à ces derniers temps.
Boulogne - sur - Mer. — Ainsi, en 1613, sur l'invitation, c'est-à-dire l'ordre du duc d'Epernon, gouverneur du Boulonnais, un logement est assigné, dans la ville de Boulogne, au sieur de la Planche, entrepreneur des manufactures de tapisseries de Flandre
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